Céphalonie et Ithaque - Loin des foules, une Grèce insulaire et solaire

Traversée en ferry pour Ithaque, patrie bien-aimée du mythique Ulysse, héros du poème épique d'Homère, L'Odyssée. Installation pour trois nuits sur le petit port de Vathy. Votre adresse : un manoir néoclassique du XIXe siècle, d’un bleu typiquement ionien, transformé en hôtel dans le respect de ses formes. Les chambres sont généralement blanches, rehaussées de touches orange ou anis, de couleurs vives ou de peintures murales. Elles arborent un mobilier ludique et design ainsi que des œuvres et pièces d’artisanat contemporaines, principalement d’artistes grecs. Les terrasses rappellent quelque peu les riads marocains avec, qui plus est, de jolies vues sur le port. Le petit déjeuner – gâteaux, tartes et confitures maison – est servi sur place. Un bar permet de prendre tranquillement un verre. Et une piscine à débordement de se délasser avant de partir en promenade, ou après. L’établissement loue des vélos pour les explorations à rayon d’action moyen, notamment vers les plages environnantes comme la jolie Loutsa ou celles un peu plus éloignées de Minimata, Skinos ou Gidaki. En habitant ici, on éprouve très rapidement le sentiment de n’être pas étranger à la ville. Ce qui ajoute encore à l’agrément des lieux.

C’est le relatif abandon dans lequel s’est longtemps trouvée Ithaque (simple métairie de Céphalonie) qui fait aujourd’hui sa force et son charme. Littoral chantourné, relief costaud, avec un dévers est-ouest et des montagnes. Les falaises de la côte orientale ont beaucoup d’allure. Aujourd’hui, Ithaque vit de la pêche et de l’élevage, de l’olivier et de la vigne. Les parties sauvages sont couvertes de pins et de cyprès. La charpenterie de marine a un temps porté l’économie de l’île, mais cette époque est révolue. L’histoire a laissé à Vathy quelques ouvrages militaires, des murs vénitiens, un fort français. À l’entrée de la baie, l’îlot Lazareto, avec son église de la Transfiguration du Sauveur (1668), fut un lieu de quarantaine pour les bateaux désireux de gagner le port. Ce qui semble indiquer une activité assez soutenue. Le mythe d’Ulysse, dont L’Odyssée avait Ithaque pour but, a jusqu’ici mis en mouvement les quelques touristes ayant fréquenté ces parages. Désormais (et sûrement Homère y sera-t-il encore pour quelque chose), le bel état de la nature, un air d’authenticité partout répandu et l’impression de renouer avec l’Ionie par-delà le boom touristique, détermineront les voyageurs à cocher Ithaque sur leur feuille de route.

Au programme - Sur les traces de l’Ulysse. Patrie d’Ulysse, Ithaque regorge de sites qui font écho à l’épopée de L’Odyssée, du pittoresque village de Stavros à la baie de Polis, de la mystérieuse grotte de Loizos au lieu-dit "l'école d'Homère", au sommet de la colline de Pilikata, vestige présumé du palais du roi et héros mythologique. Une journée active pour s’immerger pleinement dans le récit indissociable de l’île, source de fascination intemporelle.
En option - Sortie en mer le long des côtes d’Ithaque.

Nouvelle traversée en ferry pour regagner Céphalonie. Non loin de Leivathos, installation pour trois nuits au bord de l’eau. Le bleu de la mer et du ciel, le blanc de la roche et le vert intense de la végétation composent un paysage édénique. Votre hôtel pousse un concept dans ses derniers retranchements : le naturel sophistiqué. Tout est bio, durable, réutilisé et tout est impeccable, esthétisé, pesé. Lignes et espaces ont cet équilibre qui ne s’improvise pas. On privilégie tons et nuances de couleurs. Sous ses aspects techniques, la maison ne laisse rien à désirer. Le confort n’est pas ici l’effet du hasard. Les chambres assurent une intimité parfaite. Au restaurant, le chef travaille – pour l’une et l’autre de ses tables – des ingrédients sélectionnés avec soin. Et il les propose healthy sous le patronage d’Hippocrate, lequel était, comme ses contemporains, tout naturellement farm-to-table. Le spa prolonge avec professionnalisme la démarche holistique et s’entoure de piscines, d’une salle de gym, d’un studio de yoga. Quelques pas et l’on est sur la plage. Les canoës invitent à partir au large. Au retour, on peut se faire masser, avant d’assister à une séance de cinéma en plein air.

Les plages sont réparties équitablement sur l’ensemble du pourtour de l’île, elles s’intercalent entre les secteurs rocheux. Celle de Myrtos, sur la côte ouest, passe pour la plus belle, ce que conteste Antisamos, sur la côte est. Voyez vous-mêmes ! Les routes longent la côte de plus ou moins près selon le relief. À l'est, la voie passe entre le massif de l’Ainos et de petits monts littoraux. La forteresse de Krani, VIIe siècle avant J.-C., aligne des blocs de pierre blanche à l’est d’Argostoli, près du village de Razata. Du château Saint-Georges, capitale vénitienne de Céphalonie (car la Sérénissime avait des comptoirs dans toute la Méditerranée), à Peratata, on a un point de vue splendide au sud et à l’ouest. Quant au monastère Agios Andreas, un peu plus méridional, il possède une belle collection d’icônes anciennes. Tout au sud, au cap Mouda, une villa romaine du IIIe siècle après J.-C., aux mosaïques de qualité, a été mise au jour. Au nord, on va jusqu’à Fiskardo, ravissant port vénitien épargné par le séisme qui a chamboulé l’île en 1953. Dans l’échancrure de la côte est, au village de Karavomylos, la grotte de Melissani est un site naturel célèbre : refuge des nymphes pour les anciens, formation karstique en partie à ciel ouvert pour les contemporains, qui la visitent en barque.
En option - Observation des étoiles avec un astronome.