Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs épris d’altitudes… D’altitudes au pluriel, oui ! Altitudes himalayennes qui vous mènent vite au dessus de trois milles mètres, face aux plus hauts sommets de la chaine montagneuse, au cœur des neiges éternelles. Altitude spirituelle aussi, et peut-être surtout… Pour ceux et celles qui veulent s’extraire du monde moderne, du rythme idiot, effréné de nos existences occidentales. Pour celles et ceux qui veulent se laisser happer par le silence habité des monastères. Pour ceux et celles qui veulent approcher au plus près un bouddhisme inscrit au plus profond de la vie quotidienne. Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir l’un des derniers pays préservés de la planète, avant qu’il ne soit trop tard. Pour les voyageurs humbles et discrets, pour ceux et celles qui veulent lâcher prise.
Ce que l’on trouve lors d’un voyage au Bhoutan, et pas ailleurs.
Des forêts de rhododendrons géants, et de minuscules villages essaimés dans des vallées de haute altitude. Des traditions vivantes, avec leur cortège de rites quotidiens, de coutumes. Une culture du textile intacte, qui livre des splendeurs de motifs, de couleurs chargées d’un sens profond. Des monastères où règne une indéfinissable présence, tissée de silence, de recueillement, de faibles lueurs, entre éternité et impermanence… Des monastères qui ont aussi l’allure étonnante de forteresses. La vallée du Bhumtang, l’un des berceau du bouddhisme. Paro, une autre vallée, où s’inscrivent les premiers signes du bouddhisme dans le pays. Une population d’un charme et d’une gentillesse profonde. Attentive, curieuse, mais aussi d’une extrême pudeur.
Vivre un moment unique lors d’un voyage au Bhoutan
Mani Padme Hum… L’incantation se perd dans la brise fraîche, fait frémir les lungpas. Les drapeaux, les cinq couleurs, bleu, vert, blanc, jaune, rouge, tremblent dans le matin fragile. Le jour se lève au confluent des deux rivières, et le dzong de Punakha semble encastré dans le paysage… Om… Un vaste silence s’étend tout au long de la vallée, à peine troublé par la rumeur des cours d’eau. Par instant, un éclat d’écume jette une lueur vive sur un pan de visage. Le ciel est immense, sans limite, que rien ne peut borner, même pas les plus hauts sommets du versant est de l’Himalaya. Les drapeaux frémissent encore. Alors soudain, se sentir étreint par une sorte de miracle, comme si le monde intérieur et le monde extérieur ne faisaient plus qu’un. Comme si, dans l’absolue pureté de l’air, les sommets se rapprochaient lentement, inexorablement. «Est-ce le drapeau qui bouge ? Est-ce le vent ? Ni l’un ni l’autre », a dit le sage…