De belles adresses en sites d'exception - Un grand voyage en Israël

Le mieux est peut-être de profiter des agréments de l’hôtel. De s’imprégner de l’atmosphère spéciale du désert. De ses tons, que la lumière anime. De ses formes, effets d’une érosion paysagiste. De sa variété. D’autant qu’avec un tel pied-à-terre, le Néguev, s’il demeure souverain, perd un peu de ce que son extrême aridité peut avoir d’intimidant. Et si toutefois une agglomération humaine vous tentait, vous pouvez profiter de la voiture pour aller jusqu’à Mitzpe Ramon, par exemple. Où vous attend une grande formation karstique : le cratère de Ramon. La ville n’a pas un charme fou, mais c’est une vraie ville pionnière et, depuis quelques années, le centre d’un tourisme écologique en plein développement. Ensuite, rentrez à l’hôtel, pour en profiter encore. Vous baigner. Prendre un bon repas. Et vous abandonner au ciel nocturne, épanouissement stellaire doublant la radicalité minérale du désert.

Route pour Jérusalem.
A voir en chemin - Arrêt possible à Massada, haut lieu de la résistance juive aux Romains : mesa fortifiée par Hérode le Grand, qui vit les Sicaires tenir tête à la Legio X Fretensis avant de se suicider collectivement. Lieu symbole, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. A Ein Guedi, oasis au bord de la mer Morte, autre site archéologique majeur, parc naturel (où observer le bouquetin de Nubie) et station balnéaire. Enfin, un bain de boue à Kalia Beach ?
Rendu de la voiture à l'arrivée à Jérusalem. Installation pour trois nuits non loin de la porte de Jaffa. Le contraste entre les murailles ottomanes et la modernité virtuose de l’hôtel est saisissant. Et stimulant. Formes, couleurs, matières, design célèbrent le XXIe siècle. C’est magnifiquement réussi. L'hôtel s'inscrit dans son temps, sans arrière-pensée ni mépris du passé ou de l’éternel. La décoration des chambres est dans la ligne générale, mais tempérée, afin d’obtenir un effet cosy et apaisant. Le centre holistique est splendide, qui regroupe une salle de fitness, un spa fastueux, une piscine intérieure qui est en soi un élément de décor. De la grande salle à manger au bar américain et du bar à vin au café rétro, les atmosphères changent, mais on peut partout vérifier qu’Israël est aussi un pays de vignerons avisés. La situation centrale permet d’envisager sans transferts fastidieux la visite de la vieille ville, des virées shopping et l’exploration d’une vie nocturne qui palpite loin des clichés rigoristes.

Au programme - Jérusalem, l’ancienne. Derrière ses murs ottomans, la vieille ville de Jérusalem est un concentré d’art moyen-oriental, de sentiment religieux, de passion politique, de mythes divers et de problèmes logistiques aigus. On la découvre à pied, avec un guide francophone privé. C’est la meilleure façon d’en éprouver l’atmosphère, le charme biscornu et les bulles inattendues de sérénité. Le commerce, boutique et marché, a gardé une bonne part de son pittoresque, de ses couleurs, de sa rhétorique fleurie. Le dôme du Rocher domine le périmètre de sa coupole dorée ; construit au VIIe siècle, constamment remanié, il raconte l’histoire des puissances et des impuissances musulmanes. Depuis sa fondation au IVe siècle sur les lieux du supplice et de la tombe de Jésus, jusqu’aux restaurations des années 1990, l’église du Saint-Sépulcre elle aussi a enregistré, dans la permanence de la foi, les aléas de l’aventure chrétienne. Et lorsque la synagogue Hourva est inaugurée, en mars 2010, les fidèles peuvent y lire à même les murs le récit tumultueux du retour des juifs de la diaspora à Jérusalem.

Prise en main de la seconde voiture de location et route pour la Galilée.
Déjà prévu au programme - Nazareth, ville des parents de Jésus. Avec un accompagnateur francophone, membre de la communauté du Chemin Neuf (congrégation catholique engagée dans l’animation du centre international Marie de Nazareth), promenade dans la ville où Joseph exerçait son métier de charpentier. La tradition situe sa maison-atelier à l’emplacement de l’église Saint Joseph - 1914. La basilique de l’Annonciation, 1959-1964, édifiée au-dessus de la grotte où aurait vécu la Vierge Marie, est la plus vaste église du Proche-Orient. Ces édifices du XXe siècle sont les derniers venus d’un empilement de bâtis dont la base remonte à l’époque de la vie de Jésus. On se trouve donc là concrètement au centre du mystère chrétien de l’Incarnation. Nazareth est aussi une ville arabe importante, où les chrétiens sont majoritaires.
Sur les hauteurs du Golan, installation pour deux nuits dans un ancien bâtiment des douanes françaises (période mandat Syrie Liban). La rénovation a donné à tout cela un air net et post-Bauhaus, mais la structure ancienne est visible çà et là, intégrée à la décoration. Laquelle exprime un minimalisme sophistiqué. Les chambres sont impeccablement aménagées. Elles conjoignent sobriété et confort avec élégance. Au restaurant, on met à l’honneur les excellents ingrédients que fournit le plateau. Le savoir-faire du chef y trouve son compte. Très agréable salle à manger. L’occasion est offerte de goûter au meilleur de la viniculture israélienne. Dans les jardins et entours de vergers, une belle piscine, un jacuzzi. Le spa est un pôle wellness de premier ordre.
En option - Visite du Kibboutz Sdé Eliahou.

Poissonneux, agité, le lac de Tibériade rappelle les récits évangéliques : la pêche miraculeuse, la tempête calmée, la marche de Jésus sur l’eau. Et des sites liés à l’aventure chrétienne en parsèment les bords. Ainsi Bethsaïde, le village des apôtres, Capharnaüm, le mont de la Transfiguration, celui des Béatitudes. Les juifs y ont aussi des lieux importants de pèlerinage. Le grand docteur de la Mishna Rabbi Akiva, exécuté par les Romains en 132, est enterré à Tibériade. Comme l’éminent talmudiste du XIIe siècle, Moïse Maïmonide, l’auteur du Mishné Torah. Ces hôtes de haut vol n’empêchant pas la ville d’être une station balnéaire et thermale. Ainsi va la Terre sainte, de la crème solaire au ciel en passant par les synagogues, les églises, les mosquées. Puisque tout cela ne peut couper l’appétit, on s’essaie aux spécialités de la cuisine galiléenne. Le poisson Saint-Pierre frit tout d’abord. Et puis, les calzones, taille beignet.

Déjà prévu au programme - La vieille-ville d’Acre. Avec un guide francophone privé, revue des beaux monuments qui rendent illustre ce port qui fut d’abord phénicien. L’imposante commanderie des hospitaliers de Saint-Jean domine la cité médiévale. Des remparts, certaines sections ont été complétées par saint Louis, avant d’être reprises par les gouverneurs turcs. La mosquée Blanche a été construite en 1781, bel exemple d’art ottoman. Cité croisée et ville impériale se superposent.
Route pour Tel Aviv. Rendu de la voiture. Installation pour deux nuits sur une colline de Jaffa. L’hôpital-monastère date du XIXe siècle. La transformation en hôtel en a respecté l’architecture néo-romane (et néogothique dans certaines parties). Elle tire de beaux effets de la pierre blanche et de lignes pures. Une aile moderne, avec d’autres moyens et des tons neutres, suscite des impressions similaires. Les intérieurs ont été confiés au designer anglais John Pawson, qui a embarqué Damien Hirst dans l’aventure. Le résultat ne manque pas d’être suggestif. Sans laisser d’offrir un impeccable confort contemporain. Les espaces transparents des chambres sont splendides. Les restaurants maison regardent vers New York : un deli plus vrai que nature et une table italienne version Little Italy. Le spa propose des soins d’un professionnalisme exact. Et la piscine permet de nager vraiment.

Déjà prévu au programme - Tel Aviv like a friend. Dans une vie antérieure, Catherine était ingénieur agronome ; aujourd’hui, installée depuis plusieurs années en Israël, elle est guide. Tel Aviv a peu de secrets pour elle. Rendez-vous est donc pris. Comme il n’y a pas de programme préétabli, un bref conciliabule permet d’accorder les attentes et les compétences, d’esquisser un plan de campagne. Au fond, pour la plupart des gens, Tel Aviv est plus mystérieuse que Jérusalem. La plage, le Bauhaus, un certain air de modernité et de riviera, bien sûr, mais encore… Demander à la ville elle-même de répondre - par le truchement de votre guide - aux questions que vous vous posez, aux désirs qui vous portent, est une bonne façon de la forcer à se révéler.