Le Liban du nord au sud - Mosaïque de territoires et de cultures

Des heures sombres qu’elle a traversées dans le passé, Beyrouth a su se relever, renaître, ce qui lui vaut son surnom de "ville phénix". On découvre ainsi une capitale dont les pierres racontent mille histoires, une ville audacieuse, inventive et festive, cela va sans dire. Les journées y sont trépidantes et les nuits endiablées, la cuisine y est aussi savoureuse que dans vos rêves les plus gourmands...
Au programme - Beyrouth dans les pas d'un local. Vivre Beyrouth comme l’un de ses habitants, en découvrir les coulisses, c’est l’idée de cette balade à pied à travers la ville. On partage une petite tranche de vie, on échange sur le quotidien dans la capitale et l’on recueille une mine de conseils pour la suite du voyage. Rencontre sans chichi, promenade relax et surtout, on ne prévoit rien à l’avance, on improvise la balade en fonction des goûts de chacun. On peut par exemple opter pour la découverte de Beyrouth à travers ses boutiques locales, ses artisans et ses galeries d'art, ou bien partir sur les traces d'un passé marqué par la guerre civile, puis du nouveau visage de Beyrouth. Votre maison d’hôtes se trouve à proximité du quartier d’Achrafieh, l’occasion de flâner en toute liberté dans le Beyrouth d’avant guerre, dont l’une des jolies maisons ottomanes a accueilli Lamartine. On y découvre aussi l’art contemporain libanais au musée Sursock.
A voir, à faire - La place des Canons - le Grand Sérail (période ottomane) - la cathédrale Saint-Georges des Maronites - la cathédrale Saint-Georges des Orthodoxes - la mosquée Al-Omari - se balader dans Achrafieh, le quartier chrétien, commerçant et arty - faire une pause autour d’un thé accompagné de délicieuses pâtisseries traditionnelles.
En option - Visiter le Musée national de Beyrouth avec un guide privé francophone - prendre un cours de cuisine privé chez Tawlet.

Prise de contact avec le chauffeur qui va vous accompagner pendant six jours autour du Liban, puis route pour Tyr (1h30). Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, Tyr la Phénicienne a un jour régné sur la mer Méditerranée.
Au programme - Votre chauffeur vous emmène à la découverte de la ville et de ses principaux sites archéologiques, témoins d’une gloire passée. La plupart datent de l’époque romaine : les arènes, l’aqueduc, mais aussi la nécropole d’El Bass et son arc de triomphe. Du même côté, l’hippodrome, du IIe siècle, qui est l’un des plus grands du monde romain. On rejoint ensuite un second site, qui semble se jeter dans la mer. Et pour cause, une partie est littéralement submergée. On y découvre les bains romains, l’arène, la voie romaine à colonnade et les vestiges d’une cathédrale vénitienne du XIIe siècle. Pour s’immerger totalement dans la ville, on se balade aussi dans les lieux du quotidien, symboles de la douceur de vivre locale : les souks, les plages… Et la vieille ville où vous vous installez pour une nuit, dans une jolie maison en bord de mer. Derrière la façade jaune, quelques références arabisantes s’inscrivent dans une jolie atmosphère moderne. La terrasse donne, elle, sur les murs de pierres ocre de la citadelle et le bleu de la Méditerranée à laquelle on accède directement depuis une adorable plage.
En fin de journée, on n’hésite pas à flâner dans le quartier chrétien de Hara. Dans les jolies petites rues colorées, les habitants nous saluent depuis le perron. En longeant la corniche qui débute à l’auberge Al Fanar, on peut rejoindre les ruines de la cathédrale aux colonnes monolithiques de granit rose. Pour finir la soirée en beauté, rien n’égale un dîner de poisson dans le petit port de pêche aux adresses infaillibles. A moins que vous préfériez siroter un verre face à la mer sur la terrasse de votre hôtel, l’une des plus belles du quartier.

Au programme - Votre chauffeur vous emmène à Sidon (40 minutes), au pied du Mont Liban. On pénètre dans une jolie ville côtière, ceinte d’odorants et colorés jardins d’orangers et de citronniers. Malgré plusieurs pillages au XIXe siècle, Sidon a gardé un charme indéniable, que l’on perçoit aisément en flânant dans les ruelles de sa vieille ville médiévale et dans ses souks aux allées dédaléennes. On se balade à la rencontre des incontournables de la cité : le musée du savon, qui nous révèle les secrets d’une fabrication artisanale typique de la région ; le Palais Debbané, belle prouesse architecturale arabo-ottomane, et le château de la Mer, une citadelle croisée qui semble flotter sur l’eau. On reprend ensuite la route pour Deir el Kamar (45 minutes) où l’on pose ses valises pour deux nuits dans une guesthouse unique, accrochée à flanc de montagne. On se croirait ici dans un château, tant l’ensemble est beau et féerique. La vue est, elle, à couper le souffle. A combiner avec le petit-déjeuner traditionnel fait maison pour vivre un moment de bonheur à l’état pur.

Au programme - Vous vous trouvez dans la vallée du Chouf, une réserve naturelle à la fois côtière, montagneuse et verdoyante que vous découvrez avec votre chauffeur. Les forêts de cèdres et de pins servent de jardins à des villages au grand charme et à de majestueux châteaux et palais. A commencer par Beiteddine au palais arabo-baroque, construit par des artisans syriens entre le XVIIIe et le XIXe siècle, pour être la résidence de l’émir. Il accueille désormais le président de la République durant la période estivale. A l’intérieur, plusieurs cours, le harem et de somptueuses salles de réception ornées de boiseries et de marbre. Mais le village où vous séjournez, Deir el Kamar, ancienne capitale de l’Emir Fakhreddine, est également un incontournable. On flâne de la mosquée à la place de Midane, dans de jolies rues de pierre blanche.

Vous reprenez la route direction Bécharré (3h environ). En chemin, visite de l’atelier Assaf, un projet culturel, artistique et éco-touristique baigné par la nature du Mont Liban. Il abrite un musée, une galerie de sculptures et une maison rurale et écologique.
Dès les premiers temps du Christianisme, des communautés religieuses se sont installées ici, dans la vallée sainte. Votre passage à Bécharré est donc l’occasion de vivre une expérience inoubliable : une nuit entre les murs du monastère maronite de Saint Antoine le Grand, fondé au IVe siècle. Les psaumes résonnent dans la vallée et dans l’église troglodyte de ce refuge entouré de vignes et de roche. Il abrite toujours des moines qui, en plus de leurs activités spirituelles, dédient une grande partie de leurs temps à l’agriculture, et cultivent, entre autres, les produits qui vous sont servis lors des repas. Pour ne pas perturber la sérénité du couvent, les chambres des hôtes - qui n’ont rien de monacales - occupent une annexe un peu en retrait. Les lieux sont superbes, empreints de solennité et d’Histoire que l’on peut approfondir dans le petit musée du monastère.

Au programme - Votre chauffeur vous fait découvrir l’incroyable vallée de la Qadisha ou vallée sainte, inscrite au patrimoine de l’Unesco. Sur ses falaises, d’irréductibles habitats troglodytes. Alors que certains y viennent en pèlerinage, vous vous y promenez à votre rythme, à l’ombre des cèdres et de la forêt des dieux, et le long du sentier de la croix. Caché entre les rochers et les oliviers, on peut également admirer l’ermitage de Saint-Elisée. Ensuite, route pour Byblos (1h30) et installation pour deux nuits dans une maison d’hôtes à l’atmosphère bohème et familiale. On y est reçu avec un sens rare de l’hospitalité, dans l’enceinte médiévale de la ville. Le bâtiment est d’ailleurs plein d’histoire : ses fondations sont celles d’une tour bâtie au temps des Croisades et l’une de ses voûtes date du Ier siècle ! A l’intérieur de ce lieu hors du commun, des chambres colorées et cosy, et un adorable jardin fleuri. Mention particulière pour la vue qui, depuis le toit-terrasse, s’étend jusqu’à la Méditerranée.

Byblos, ou Jbeil en arabe, serait habitée de façon continue depuis près de 7000 ans ! Un vrai bonheur pour les amateurs de feuilletage archéologique. Les murs médiévaux renferment une mosquée (XVIIe siècle), une église génoise, un château croisé (XIIe siècle), un souk... Les ruines antiques dominent le petit port de pêche et le port phénicien, d’où se faisait un commerce important de vin et de bois de cèdre avec l’Egypte et la Grèce. Parmi les vestiges entassés, les tombeaux des rois de la cité. Le Christianisme aurait été implanté ici par l’évangéliste Marc. Pour les périodes plus récentes, on peut admirer de belles maisons traditionnelles construites pour la plupart au XIXe siècle. Et toujours, la plage.
Au programme - La découverte du littoral au nord de Byblos. Votre chauffeur vous fait parcourir la côte, de Jounieh à Batroun, à travers Liban moderne et cités antiques. La baie de Jounieh, ralliée par les foules beyrouthines lors de la guerre civile, témoigne aujourd’hui d’un urbanisme sauvage. Elle est dominée par le sanctuaire de la vierge du Liban, haut lieu de pèlerinage pour les Chrétiens maronites. Après une ascension en téléphérique, la vue sur la baie est imprenable, et s’étend de Beyrouth à Byblos. Sur le littoral, toujours plus au nord, Batroun, un véritable mille-feuille archéologique aux influences phéniciennes et greco-romaines.
De retour à Byblos, il ne faut pas manquer de flâner dans les souks. En soirée, l’atmosphère y est très festive, particulièrement en été. Les façades en pierre jaune et les portails de bois abritent échoppes d’artisans et boutique modernes, cafés et bars, dans une ambiance qui n’a rien de celle des souks orientaux traditionnels. L’occasion, bien sûr, de peaufiner votre connaissance de la gastronomie libanaise…