Tallinn et Riga en hiver - Quand Noël joue les prolongations

Au programme - Le marché de Noël. En compagnie d’un guide francophone privé, vous partez à la découverte de ce rêve éveillé qu’est le marché de Noël de la vieille place de l’Hôtel de Ville. La neige – pourvu qu’il neige ! – couvre les toits des édifices, les lumières scintillent et lui donnent un ton rose, la brume romantise, on se coudoie gentiment. À l’étalage, le plus charmant de l’artisanat estonien. Et le meilleur des produits de bouche. Pour ne pas se refroidir, on serre fort (et on fait remplir au besoin) son gobelet de vin chaud.
Comme on attend la fin d'après-midi pour le marché, la journée peut être consacrée au quartier Noblessner, par exemple. Ce chantier naval a été fondé en 1912, afin de construire des sous-marins. Pendant la période soviétique, on y entretenait les dragueurs de mines de la flotte de la Baltique ainsi que des baleiniers. La chute d’activité dans les années 2000 a permis la mise en œuvre d’une remarquable conversion culturelle des installations, dont l’architecture appartient elle aussi au patrimoine estonien. Le périmètre est désormais le rendez-vous des créatifs et des amateurs d’art. Et puisque l’Estonie participe au concert des nations dans le monde brassicole, poussez au passage la porte de la brasserie Pohjala, cador de la craft beer ! Après cela, les food trucks de Kalamaja seront une évidence.
En option - Tallinn médiévale, à pied ; Tallinn like a friend.

Transfert privé à Riga. Installation pour trois nuits dans l’entrelacs des ruelles de la ville historique. Superbe immeuble Art nouveau, restauré avec un soin maniaque. Et décoré à l’avenant. Le mobilier contemporain est disposé avec beaucoup de sens esthétique. Dans les chambres, au spa, au restaurant, il assure un confort impeccable. À table, rencontre de la cuisine globale avec les produits du terroir letton : hareng, sprats, anguille, porc, rhubarbe, betterave, citrouille, champignons, etc. La première y gagne un accent, les seconds une articulation claire. Au bout du compte, on se sent ici plus un hôte qu’un client. La cathédrale luthérienne du Dôme est à deux pas.

Au programme - Les incontournables, à pied. Votre guide francophone privé vous entraîne par les vieilles chaussées pavées. L’inscription de Riga au patrimoine mondial de l’Unesco allait de soi tant l’Histoire a légué d’art. On visite le Dôme, bien entendu. Au fil du temps, les travaux de rénovation ou de restauration n’ont pas manqué sur le bâti du XIIIe siècle, sans en altérer pourtant le caractère gothique. La flèche de l’église Saint Pierre – protestante elle-aussi – est un motif saillant de l’image de la ville. Dans sa version actuelle de style baroque, elle date des années 70. A l’intérieur, les nervures gothiques des voûtes donnent beaucoup d’élégance et de légèreté à l’église. La maison des Têtes noires, XVIe-XXe siècles, rappelle un passé glorieux d’import-export. Une légende sentimentale s’attache à la porte Suédoise, construite en 1698.
Également prévu - Un concert d’orgue. Le Dôme étant doté d’un instrument Walcker 1882-83 monumental, on en profite pour l’entendre gronder et murmurer, touché par un organiste virtuose.

Une virée hors les murs ? La riviera balte. On y va en train. La réputation de villégiature balnéaire de Jurmala remonte au Premier Empire, lorsque les officiers des armées du tsar venaient y récupérer de leurs démêlés avec celles de Napoléon. La bonne société a pris la suite et l’ensemble de maisons de bois fin XIXe-début XXe est tout à fait délicieux, varié, coloré. Il n’est en outre pas très concentré, préservant une atmosphère campagne au bord de la mer des plus agréables.
Déjà prévu - Votre dîner du Nouvel An au restaurant. Ce sera poisson pour passer l’an. Dans une atmosphère d’élégante simplicité. Le chef de la maison sait y faire avec ce que lui apporte la Baltique. Excellente préparation à la célébration de minuit. D’ailleurs, la ferveur enfle, on se rend sur la terrasse et bientôt le feu d’artifice tonne. Champagne !
En option - Riga, capitale de l’Art nouveau.