Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Guadeloupe.
Des îles de bout du monde et aux noms évocateurs (les Saintes, la Désirade, Marie-Galante) et une terre magnifique, de Basse-Terre à Grande-Terre. Les deux parties de l’île, partagées par la rivière Salée, sont très différentes : à l’une les forêts denses, les pitons et le massif de la Soufrière, les criques sauvages ; à l’autre les grandes plages de sable, les lagons turquoise, les ports et les marinas.
Bienvenue dans une France caraïbe, ensoleillée et nonchalante. Et aux microclimats nombreux – qu’aucune app météo ne saurait prévoir… Si la saison sèche, dite “temps de carême”, dure six mois, de janvier à juin ; la saison d’hivernage, cyclonique, et donc des pluies et des vents, s’étend de juin à novembre. Mais ici, c’est toujours l’été. Il fait 27° toute l’année et toute pluie est considérée comme passagère et qualifiée de “petit grain”.
Vous prévoirez donc une valise ad hoc, en n’oubliant pas votre matériel de snorkeling. Certains prestataires en prêtent, d’autres non, mieux vaut être prévoyant. Masques et tubas seront indispensables pour jouir des différents spots d’observation des tortues et des poissons colorés.
La Guadeloupe est également un paradis pour les randonneurs ! De quoi satisfaire toutes les envies, tous les niveaux. Il est nécessaire de bien se renseigner sur l’état du sentier, et sur la météo des jours précédents, car en cas de pluie, les niveaux d’eaux pourraient venir gâcher la fête et rendre certains passages dangereux, voire inaccessibles.
Les alertes météo se déclinent en différentes couleurs – jaune, orange, rouge, violet. En général, quand c’est orange, la mer est dangereuse, pluies et rafales sont au rendez-vous. Les bateaux ne sortent pas. Quand le climat s’améliore, notez qu’il peut être parfois nécessaire de faire un peu de route pour regagner la compagnie de bateaux sélectionnée pour votre journée.
Moins prévisible et plus embêtant : la sargasse, algue brune qui s’échoue sporadiquement – pour quelques heures, une journée ou plusieurs – sur les rivages de la mer des Caraïbes et du golfe du Mexique, entravant la baignade. Qu’à cela ne tienne : il y a toujours une plage à proximité qui, elle, n’est pas touchée. Et dès que les marées et les hôteliers ont nettoyé tout ça, la vie reprend son cours – cette algue ne devenant une véritable nuisance que si on la laisse se décomposer sur place.
Sachez que les coupures d’eau, dues au mauvais état du réseau, sont fréquentes. Cela dit, les hôtels se sont quasiment tous équipés de leur propre citerne pour ne plus “subir” ces coupures, qui peuvent s’accompagner de quelques consignes d’utilisation de l’eau.
Tout le reste fonctionne parfaitement : l’eau du robinet est potable, la carte Vitale pour les ressortissants français, le téléphone, le wifi, les distributeurs de billets (même s’ils sont peu nombreux), les cartes de crédit…
Ces dernières sont acceptées partout ou presque à partir de 10 euros d’achat. Il n’y a guère que sur les marchés (formidables de couleurs et de senteurs !) qu’on discute le prix, mais toujours avec le sourire.
Les Antillais peuvent se montrer particulièrement sensibles, voire susceptibles, notamment à cause du passif colonial français. Cela fait aussi partie de leur charme et, bien que fiers, ils seront ravis de partager leur culture.
Le sourire, vous le garderez sûrement en goûtant aux multiples saveurs guadeloupéennes : accras, boudin, mais pas seulement. Les poissons sont grillés et accompagnés de la sauce chien que vous retrouverez sur les ouassous (écrevisses) ou la langouste. Le colombo et le blaff sont incontournables, tout comme le crabe farci. Bananes flambées au dessert pour terminer en douceur. En boisson, vous aurez testé le ti’punch ou le rhum arrangé. Sans parler des spécialités des îles, comme le sirop de batterie, les crêpes de poissons, les tourments d’amour…
Au restaurant, vous n’oublierez pas le pourboire qui, s’il n’est pas courant, est toujours très apprécié. Surtout, vous penserez à anticiper la réservation de vos tables, particulièrement en haute saison. Vous n’hésiterez pas à vous renseigner auprès de votre conseiller et à solliciter votre concierge sur place.
À noter : la nuit tombant à 18 heures, la plupart des restaurants ferment tôt, vers 21 heures. À Noël, tradition familiale oblige, de nombreuses adresses seront closes.
Autre rituel familial : les week-ends à la plage. Marmites, chaises et camping improvisé rendent l’accès difficile. Mieux vaut alors dénicher une petite crique ou profiter de cette journée pour une autre activité.
Peut-être serez-vous aussi sur place lors d’une des nombreuses fêtes guadeloupéennes : le carnaval (de mi-janvier à mi-mars, avec des dates-clés comme Mardi gras, le mercredi des Cendres, etc.), la fête des Cuisinières en août, le festival Terre de blues à Marie-Galante (week-end de Pentecôte), ou encore les Chanté Nwel, dans les rues, les églises, où la population se rassemble pour chanter les cantiques au son du Gwo-Ka.
Bon voyage !
Infos + Prendre la route :
· État des routes : plutôt bon, même si la prudence reste de mise. Les nids de poule ne sont pas toujours signalés. À Basse-Terre, virages et routes étroites obligent à une conduite de montagne. Pour les conducteurs avertis !
· L’usage du vélo est fortement déconseillé : sans pistes cyclables, la sécurité n’est pas optimale.
· Limitations de vitesse : à respecter ! Les radars et contrôles policiers sont réguliers, tout comme en métropole.
· GPS : Waze est indispensable pour se repérer (même si les adresses ne sont pas toujours répertoriées).
· Embouteillages : un impondérable avec lequel il faut composer pour déterminer le déroulé de sa journée. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre hôtel ou de notre conciergerie pour fixer l’heure du départ. Ne rythmez pas trop votre voyage, car décalage horaire, routes sinueuses, bouchons et distances auront raison de votre ambition !
· Caution bancaire : les loueurs de véhicule prennent une caution avec empreinte CB et bloquent une certaine somme. Idem chez certains hôteliers. Les montants cumulés peuvent être parfois importants, pensez à ajuster le plafond de vos dépenses.
