Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie a beau être un territoire français, c’est surtout pour son versant tropical que l’on s’y rend. Ce n’est donc ni Paris ni Honfleur et les quelques conseils et recommandations qui suivent vous seront de la plus grande aide.
À commencer par la préparation de votre valise, dans laquelle vous aurez pris soin de glisser une bonne paire de chaussures de marche, des sandales en plastique pour la plage, une crème solaire respectueuse de la biodiversité marine et des coraux, un tee-shirt anti-UV pour éviter les coups de soleil mais aussi vous tenir chaud lors des séances de snorkeling (le lagon peut être frais à certains endroits, notamment à l’Île des Pins), ainsi qu’un répulsif anti-moustiques et un produit apaisant en cas de piqûre.
Côté météo, et donc vêtements, disons qu’il fait globalement beau tout le temps. Même quand il pleut. Les cyclones, entre janvier et mars généralement, peuvent être puissants. Et le cœur de la Grande Terre, constitué d’un cordon montagneux, connaît des différences climatiques importantes. Vous adapterez donc votre garde-robe en fonction de votre période de voyage. Mais attention à ne pas trop vous charger : l’avion à hélices pour se rendre, par exemple, sur les îles Loyauté, n’autorise que 20 kilos de bagages maximum.
En premier lieu, vous arriverez à l’aéroport international de la Tontouta, situé à cinquante kilomètres de Nouméa. Pour les îles, votre départ se fera de l’aéroport domestique de Magenta, se trouvant quant à lui à quatre kilomètres de Nouméa.
La capitale en impose : les deux tiers de la population y vit, les quartiers cossus étalent leurs belles maisons, réminiscences du passé colonial, quand le centre culturel Tjibaou, œuvre magistrale de l’architecte italien Renzo Piano, promeut avec force (et dix pavillons répartis sur un arc de 230 mètres de long) la culture du peuple kanak.
Ce dernier gagne à être connu : ne soyez pas refroidi par le caractère taciturne et réservé des Kanaks. L’humeur sera sans doute plus joviale dans les îles, où tout le monde se salue dans la rue. Une sorte de coutume, mais bien différente de celle du “geste coutumier”, qui prend la forme d’un présent. Vous devrez alors avoir préparé un petit cadeau, rien de très couteux : un bout d’étoffe (manou) accompagné d’une spécialité de votre région, par exemple, fera l’affaire.
Vous serez ensuite introduit au chef coutumier désigné pour l’occasion. Vous poserez votre cadeau sur la table (ou sur la pelouse si vous êtes en extérieur) et expliquerez par quelques mots le but de votre visite et votre volonté d’être accueilli au sein de la tribu (ou du lieu où vous vous trouvez).
Faites référence à votre cadeau en signe de respect. Ne vous offusquez pas si le chef regarde le sol, c’est un autre signe de respect. Il prononcera quelques paroles d’accueil que vous n’interromprez pas. Puis, dès lors qu’il aura pris votre “geste”, vous serez pleinement accueilli. Toujours un grand moment dans la vie d’un voyageur.
Sur les îles, splendides, la vie est autrement plus douce qu’à Nouméa, et vous aurez le bonheur de déguster de merveilleux poissons, ainsi que le bougna, le plat traditionnel kanak : un poulet au lait de coco et aux bananes, accompagné de patates douces, d’ignames et d’épices.
L’archipel calédonien se situe dans la mer de Corail et est entouré d’un récif donnant l’un des plus grands lagons du monde (24 000 kilomètres carrés). Un paradis pour petits et gros poissons. Les requins ont d’ailleurs la fâcheuse tendance de se rapprocher des côtes. Les plages de Nouméa installent progressivement des filets de protection, mais ailleurs il est préférable de ne pas trop s’éloigner.
Malgré cela, la baignade reste l’une des plaisirs favoris des locaux. Même en plein milieu d’une journée de travail, on ne remet jamais à plus tard le petit bain à la plage (habillé pour les Kanaks). D’autant plus si la tâche est fatigante. Ah… la langueur insulaire ! Si parfaite !
La plage sera aussi votre meilleure alliée le dimanche à Nouméa, où tout le reste sera fermé. Quelle importance ?! Vous êtes ici pour prendre votre temps. Ne vous départissez pas de votre souplesse, soyez ouvert et prêt à faire face à un changement de programme (parfois de dernière minute) dans vos activités.
En itinérance, vous constaterez que les règles de circulation sont classiques et que l’on roule plutôt bien tout autour de la Grande Terre. Vous éviterez cependant de conduire de nuit, notamment sur de longs trajets : le manque d’éclairage et d’indications est rédhibitoire.
Cela étant, n’hésitez pas à télécharger l’app GPS Maps.me pour vous diriger une fois sur place. Elle fonctionne même hors connexion. Très pratique.
Derniers points à noter : les hébergements sont corrects et souvent charmants, mais loin d’être luxueux. Et il n’est pas d’usage de laisser un pourboire ou de marchander. Pour rappel, la monnaie locale est le franc pacifique, comme en Polynésie, et vous trouverez des distributeurs de billets à chaque coin de rue à Nouméa (ils se font plus rares dans les îles, soyez prévoyant).
Très beau voyage !