Culture en Islande : langues, religions, cuisine - Voyageurs du Monde

Hommes Islande

Population

398 266, en 2025.

Langue officielle

L’islandais de droit.

Langues parlées

90% des habitants de l’Islande ont l’islandais pour langue maternelle. Remarquable homogénéité linguistique. Et stabilité aussi. Des langues scandinaves, c’est la plus proche du vieux norrois d’origine. Danois, Suédois ou Norvégiens peuvent y entendre encore la langue des Vikings. Sans la comprendre. Alors qu’un Islandais lit sans problème un texte du XIIe siècle en vieil islandais. Pour un francophone, ce serait parler peu ou prou la langue de la Chanson de Roland. Bien entendu, il y a eu des évolutions et des emprunts. Estragon et kaloria viennent du français. Par exemple. Et un certain volontarisme a présidé à la modernisation de la langue après l’indépendance. Enfin, en dépit de son adaptation aux conditions de l’époque, l’islandais a un ton archaïque. Les immigrants sont autour de 8% de la population. Ils parlent entre autres le polonais, les langues baltes, l’allemand ou le philippin. En général, l’anglais leur sert à communiquer avec les Islandais et d’une communauté allogène à l’autre. Tout le monde ou presque a de cette langue une pratique quasi quotidienne.

Peuples

Les Islandais ont des origines irlandaises, scandinaves et écossaises avérées. Après la phase d’installation, aux IXe et Xe siècles, le relatif isolement de l’île a favorisé la constitution d’une population singulière. Aujourd’hui, de nouvelles communautés se sont installées à la faveur de l’augmentation des échanges. Ce sont des Polonais (3% de la population), des Lituaniens (0,5%), des Allemands (0,2%), des Danois (idem), etc. De ce fait, l’identité islandaise se conçoit de manière un peu différente, sans qu’on puisse pour cela parler de multiculturalisme.

Religions

L’Église évangélique luthérienne d’Islande a le statut d’église d’État. Un peu plus de 60% des Islandais en sont membres. Les fidèles des églises luthériennes minoritaires sont autour de 4%, et les catholiques à peu près autant. La tradition protestante islandaise est marquée par le piétisme (qui insiste sur le sentiment et la dévotion personnels). Ce qui a longtemps valu aux habitants de l’île une réputation d’austérité. Aujourd’hui, la pratique décline. Une certaine déprise chrétienne, l’immigration récente, l’accès au grand marché spirituel international ont permis l’apparition de religions nouvelles en Islande, comme le bouddhisme ou l’islam, le bahaïsme. Le néopaganisme germanique, qui entend renouer avec des racines préchrétiennes, ou le zuisme, néopaganisme suméro-mésopotamien, trouvent des adeptes. Les agnostiques déclarés sont 8% environ.

Fête nationale

17 juin : fondation de la République, 1944.

Calendrier des fêtes

1er janvier : jour de l’An.

 

Mars ou avril : Pâques (du jeudi saint au lundi).

 

Avril : 1er jour d’été (1er jeudi suivant le 18).

 

40 jours après Pâques : Ascension.

 

7e dimanche après Pâques : Pentecôte (avec le lundi).

 

1er mai : fête du Travail.

 

17 juin : Fête nationale.

 

1er lundi d’août : Jour du commerce.

 

24, 25 et 26 décembre : fêtes de Noël.

Politique

L’Islande est une république, dont la constitution a été approuvée en 1944 (et amendée à six reprises depuis). En principe, le président de la République – élu pour un mandat de quatre ans renouvelable au suffrage universel direct (scrutin uninominal majoritaire à un tour) – est chef de l’exécutif, disposant de certains pouvoirs. Il nomme et révoque les ministres, préside le conseil ; il a la haute main sur la promulgation des lois votées au Parlement et dispose d’un droit de veto. Celui-ci est sans doute la plus opérationnelle de ses prérogatives. Les ministères dépendent surtout des coalitions parlementaires et les Premiers ministres sont les maîtres d’œuvre de la politique du pays. Le président représente l’État sur la scène internationale. Le pouvoir législatif appartient au Parlement, l’Althing : 63 députés, élus pour quatre ans au suffrage universel direct. C’est l’un des plus vieux parlements du monde. Fondé en 930, il n’a cessé de fonctionner qu’entre 1801 et 1843. Le pouvoir judiciaire est à trois niveaux : tribunaux de districts, cour d’appel et Cour suprême.

Histoire

Après l’isatis, les premiers mammifères terrestres à gagner l’Islande furent des moines irlandais, au VIIIe siècle, qui avaient trouvé là une solitude à leur mesure. Ils furent bientôt rejoints par des Vikings norvégiens, que quelques raids et dérives avaient mis sur la piste de l’île. L’Islendingabok et le Landnamabok nous ont gardé les noms de ces pionniers : Ingolfr Arnarson, sa femme Hallveig Frodadottir, son demi-frère Hjörleifr Hrodmarsson, parmi d’autres. Arnarson aurait fondé Reykjavik à la fin du IXe siècle. À cette poignée de colons, viennent rapidement s’adjoindre des familles nobles fuyant la tyrannie du roi de Norvège, Harald Ier, surnommé Harald à la Belle Chevelure. Ces émigrants de standing font porter leurs bagages par des esclaves irlandais et écossais. Les Islandais d’aujourd’hui sont issus de ces Norvégiens et de ces Celtes. Dès 930, les chefs de clans s’assemblent à Thingvellir et fondent un Parlement, l’Althing. Si les chefs gardent la main chez eux, le Parlement, réuni en plein air une fois l’an, établit des lois générales et rend la justice. Trente-neuf comtés islandais vivent ainsi pendant trois siècles. En l’an mil, sous la pression du roi de Norvège Olaf 1er, l’Althing adopte le christianisme ; un premier évêché est établi à Skalholt en 1056. Mais la vieille religion nordique imprégnera les âmes longtemps encore. L’esclavage est aboli au début du XIIe siècle. Le commerce prospère : poisson séché, laine, suif et peau, ivoire de morse. L’Islande connaît alors une belle efflorescence littéraire. Aux deux ouvrages évoqués plus haut, ajoutons les fameuses Edda de Snorri et Heimskringla (Histoire des rois de Norvège) du scalde Snorri Sturluson (1179-1241). Pourtant, cet Âge de la paix touche à sa fin. Au XIIIe siècle, l’Althing ne parvient plus à contenir les rivalités entre clans. En 1262, il est décidé de se soumettre au roi de Norvège, Haakon IV. C’est le Vieux Pacte.

 

Si l’influence de la monarchie norvégienne est traditionnelle, l’expression directe de sa puissance est une nouveauté pour les Islandais. Certes, l’autonomie est promise. Bien sûr, elle n’est pas respectée. L’Althing devient une simple chambre d’enregistrement des décisions norvégiennes. Et la nature n’est pas clémente. Les éruptions du volcan Hekla, le petit âge glaciaire, de nombreuses épidémies éprouvent la population, qui s’appauvrit. Elle est tombée dans la misère lorsqu’en 1397, dans les bagages de la Norvège, elle passe sous domination danoise. C’est le temps de l’Union de Kalmar. Laquelle n’arrange rien. Le nouveau patron se fiche d’abord comme d’une guigne de cette banlieue défavorisée. Au début du XVe siècle, la peste noire tue les deux tiers de la population. Au cours du XVIe siècle, Christian III impose le luthéranisme au reliquat. La résistance catholique s’éteint en 1550, avec la décollation du dernier évêque, Jón Arason. Depuis le XVe siècle, boom du poisson. Alors que les Islandais ne disposent pas des embarcations nécessaires pour profiter de l’aubaine, les bateaux britanniques sont très actifs dans leurs eaux. Les marchands allemands de la Ligue hanséatique gèrent le business. En 1602, Christian IV s’attaque à l’économie islandaise : elle n’aura désormais qu’un seul débouché, le Danemark. Au profit du Danemark. À la fin du siècle, l’Althing n’est plus qu’un tribunal provincial. Le stiftamtmadur, le gouverneur représentant le roi, mène la danse. On ne s’étonne pas alors que les Psaumes de la Passion soient la plus lue des œuvres du grand poète Hallgrímur Pétursson (1614-1674). Et le XVIIIe siècle déroule une longue liste de malheurs : 1707-1709, la variole emporte le tiers des habitants ; les éruptions volcaniques se succèdent, celle du Laki, en 1783, est meurtrière ; la terre tremble l’année suivante. Le programme de développement piloté par Skúli Magnússon échoue, malgré le soutien royal. Néanmoins, Reykjavik obtient le statut municipal. En 1801, l’Althing est supprimé.

 

Contre les menées d’Albion, le Danemark prend le parti de Napoléon. Las ! La bonne fortune n’a qu’un temps. Faillite du Danemark, auquel la Suède – qui avait depuis longtemps rompu l’Union de Kalmar – et l’Angleterre imposent le traité de Kiel, 14 janvier 1814. La Norvège passe à la Suède ; le Danemark conservant les Féroé, le Groenland et l’Islande. Au cours de cette période agitée, les relations anglo-islandaises ont tenu. Pendant les premières décennies du XIXe siècle, comme partout, le nationalisme romantique est à l’œuvre. En Islande, Jon Sigurdsson mène ce combat. Lequel trouve des échos favorables. Afin de répondre à ce nouvel état d’esprit, l’Althing est restauré, comme chambre consultative, par Christian VIII en 1843. Le Parlement est installé à Reykjavik qui, de ce fait, devient capitale. En 1854, le Danemark renonce au monopole commercial. En 1870, l’Association des Patriotes islandais est fondée. En 1874, Christian IX accorde une constitution à l’Islande. L’Althing retrouve son rôle d’assemblée législative. Malgré ces succès politiques, le marasme des affaires entre 1880 et 1914 contraint beaucoup d’Islandais à émigrer. Les prérequis d’une majorité économique sont peu à peu réunis, comme la création de la Banque nationale d’Islande, en 1885. En 1904, l’Islande obtient l’autonomie interne : elle sera dirigée par un Premier ministre du cru, Hannes Hafstein (1861-1922). Exit le stiftamtmadur. Les femmes obtiennent le droit de vote (1908 pour les élections locales, 1915 pour les législatives). La relance politique, économique et sociale est à l’ordre du jour. Le pays met les bouchées doubles ; il se dote de routes, de barrages hydroélectriques, d’une université, etc.

 

Sans qu’ils y soient directement impliqués, le Danemark et l’Islande n’échappent pas aux contrecoups de la Première Guerre mondiale. Le conflit réactive le principe de “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes”. Ce qui amène à des pourparlers entre Islandais et Danois. Lesquels conduisent à l’Acte d’Union du 30 novembre 1918 : l’Islande est reconnue royaume souverain, dans le cadre d’une union personnelle entre elle et le Danemark. Christian X devient dès lors roi du Danemark et roi d’Islande. Le Danemark se réservant quand même les questions de politique étrangère et de défense. L’entre-deux-guerres est contrasté. La dépression financière mondiale emporte la Banque nationale, mais la morue sauve le pays. Une politique volontariste de grands travaux est lancée. En 1940, la neutralité dano-islandaise ne pèse pas lourd : le 9 avril, les Allemands sont à Copenhague ; le 10 mai, les Britanniques à Reykjavik. Un an plus tard, les Tommies sont remplacés par des G.I. La position est essentielle à la sécurisation des routes dans l’Atlantique nord. Alors que la renégociation de l’Acte d’Union est prévue pour 1943, devant la séparation de fait, l’Althing vote en 1942 la séparation de droit d’avec le Danemark. Décision confirmée par référendum deux ans plus tard : le 17 juin 1944, la République islandaise voit le jour. Copenhague s’incline. L’Islande adhère à l’ONU en 1946, à l’OCDE en 1947 et au Conseil de l’Europe en 1950.

 

Membre fondateur de l’Otan, l’Islande, dépourvue de forces armées, accepte en 1951 l’installation de mille neuf cents militaires américains sur la base de Keflavik. L’US Army reste sur place pendant toute la guerre froide (Cold War), en dépit de la demande de retrait islandaise de 1956. Les derniers F-15 de l’Iceland Defense Force quittent la base en 2006. Second front : pendant près de vingt ans, de 1958 à 1976, les guerres de la morue (Cod Wars), pour le contrôle des zones de pêche dans l’Atlantique nord, empoisonne les relations entre l’Islande et la Grande-Bretagne. Les Islandais auront finalement gain de cause. L’économie tourne rond. Le gratin de la politique mondiale se rencontre à Reykjavik : Pompidou et Nixon en 1973 ; Reagan et Gorbatchev en 1986… En 1980, le pays élit, pour la première fois en Europe, une femme à la présidence, Vigdís Finnbogadóttir. En 2009, Jóhanna Sigurdardóttir sera la première Première ministre d’Islande. S’il n’a pas souhaité intégrer l’Union européenne, le pays est membre de l’Espace économique européen depuis 1994 et a rejoint l’espace Schengen en 2001. La vie politique a un cours régulier, même si elle connaît quelques émotions, comme la révolution des casseroles de 2009. En tout cas, elle est moins volcanique que la dorsale atlantique.

Personnalités

Ísleifr Gizurarson, 1006-1080. Rejeton d’une famille noble convertie au christianisme, Ísleifr fut le premier Islandais formé sérieusement à la culture ecclésiastique. Et le premier évêque de l’île. Temps héroïques d’une religion combattante et combattue. Attaché au développement d’un christianisme islandais, l’épiscope fonda rapidement une école où les plus capables de ses ouailles firent la synthèse de l’Islande et de la latinité, frayant les voies de la grande littérature en vieil islandais.

 

Vigdís Finnbogadóttir, née en 1930. On la connaît pour avoir été en 1980 la première femme élue, au suffrage universel, à la présidence d’un État. Peut-être est-il plus remarquable encore qu’elle ait été confirmée trois fois ensuite dans sa fonction, parce qu’elle donnait satisfaction à ses compatriotes. Le point de départ de la brillante carrière politique de cette intellectuelle est sans doute la grève des femmes de 1975, par quoi les Islandaises ont exigé – et obtenu – une amélioration de leur statut économique et social.

 

Jón Arason, 1484-1550. Lorsqu’avec ses nombreux enfants l’évêque défendait l’Église catholique en Islande contre le luthéranisme de Christian III, roi de Danemark, le pape pouvait tiquer. Il s’en abstint et encouragea Jón. Lequel était aussi poète. Finalement capturé, il fut décapité. Aujourd’hui, c’est une figure légendaire, dans laquelle les Islandais reconnaissent leur situation un peu à la marge et leur détermination à rester eux-mêmes. Et puis, ils sont encore capables de lire Arason dans le texte. 

 

Björk Gudmundsdóttir, née en 1965. Björk est, sans aucun doute, l’un des personnages les plus inventifs et attachants de la scène pop internationale. Depuis les Sugarcubes, elle n’a cessé de bouleverser les catégories musicales et les styles, brassant tout cela pour formuler un véritable art pop auquel sa voix donne un cachet d’exception. Désormais mondiale, Björk reste néanmoins profondément ancrée dans les contrastes de sa terre natale.   

 

Halldór Gudjónsson, 1902-1998. Halldór Kiljan Laxness a épousé l’histoire et les tourments de son siècle – catholicisme social, communisme, mélancolie – et en a donné dans une soixantaine de livres, dont le fameux La Cloche d’Islande, une version islandaise. Antidote à des engagements successivement décevants, le monde paysan de l’île est dans ses ouvrages une figure de constance, de gaîté et de vérité humaine. Son œuvre a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 1955.

 

Ólafur Stefánsson, né en 1973. Il jouait au handball et fut l’un des plus brillants arrières droits de sa génération. Du Valur Reykjavik au Balonmano Ciudad Real, en passant par le SC Magdebourg, il a tout gagné en club. Avec son équipe nationale, il a échoué en finale des Jeux olympiques 2008 contre la France. On ne lui en tient pas rigueur. Une étoile du sport national islandais.  

 

Leif Erikson, vers 970 - vers 1020. S’il n’est vraisemblablement pas le premier Européen à avoir vu la côte américaine, ni à y avoir posé le pied, les voyages réalisés par le fils d’Erik le Rouge – à partir du Groenland vers l’île de Baffin, le Labrador et l’île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse – ont décidé de la présence viking en Amérique du Nord. À ce titre, ils ont joué un rôle véritablement pionnier. Leif était né à Eiríksstadir, dans le comté de Dalasysla, au nord-ouest de l’Islande.

 

Audur Ava Ólafsdóttir, née en 1958. Écrivaine multi-primée en Scandinavie et au Québec, elle jouit d’une reconnaissance encore discrète dans les contrées “méridionales”. Ce n’est pas faute d’avoir été traduite, en français notamment. L’occasion nous est donc donnée de saluer le travail de Catherine Eyjólfsson et Éric Boury, qui ont mis cette œuvre à la disposition des lecteurs francophones. 

 

Sigrún Pálsdóttir, née en 1967. À Oxford, elle a soutenu une thèse portant sur la vision britannique de l’Islande au XIXe siècle : Icelandic Culture in Victorian Thought: British Interpretations (ca. 1850-1900) of the History, Politics and Society of Iceland. Cela vous ouvre les portes de la prestigieuse Université d’Islande. Elle y poursuit des recherches, trouvant encore le temps d’écrire des romans. Dont Un coup de tête, Prix de littérature de l’Union européenne en 2021.    

 

Halla Tómasdóttir, née en 1968. Après un gros parcours universitaire en Europe et aux États-Unis, elle fait carrière à haut niveau dans le management et le développement organisationnel. La finance aussi : cofondatrice d’une société d’investissement promouvant une approche féminine dans ce domaine. Entre autres choses. Elle s’est impliquée dans la relance de l’économie islandaise après la crise de 2008. Élue à la présidence de la République en 2024.

Savoir-vivre

Le pourboire est à l’appréciation des clients. Pour toute personne intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, il ne se substitue jamais à un salaire. Néanmoins, il est d’usage, dans de nombreux pays, de verser un pourboire lorsqu’on a été satisfait du service.

En ce qui concerne le personnel local – serveurs, porteurs, etc. –, les usages varient. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur le prix d’une bière, par exemple, ou d’un thé, d’un paquet de cigarettes. Il vous donne un aperçu du niveau de vie et vous permet, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer un montant.

 

La vente d’alcool est un monopole d’État : tout ce qui titre plus de 2,25% d’alcool n’est disponible que dans la cinquantaine de boutiques officielles Vinbudin.

 

En règle générale, on dîne tôt, vers 19 heures. Si vous avez choisi la demi-pension, soyez rentré à votre hôtel, ou à votre gîte, en conséquence. En cas de retard, téléphonez pour prévenir. Passé 20h30, il devient difficile de trouver un restaurant qui serve.

 

Lorsqu’on est invité chez des Islandais, il convient d’enlever ses chaussures avant d’entrer dans la maison (même chose dans certains magasins ou lieux publics).

 

La piscine est un lieu social, où les Islandais se rencontrent volontiers. La plupart des bassins sont extérieurs, mais ils sont très bien chauffés : 29° Celsius d’ordinaire, avec des hot spots atteignant les 40°. La piscine fait partie du quotidien, profitez-en.

Cuisine

Curieusement peut-être, le poisson n’est entré frais dans l’alimentation islandaise qu’au début du XXe siècle. Et même avant, si le stockfish appartenait à la diète, il était surtout un produit d’échange. Les Islandais furent d’abord des paysans : dans le monde viking, la ferme venait en premier, le drakkar après. Aujourd’hui, on insiste sur la qualité et la fraîcheur de la marée et on consomme aiglefin, carrelet, flétan, hareng, etc. De délicieuses crevettes et langoustines également. À propos de poisson, il faut parler du hákarl. Il s’agit de requin du Groenland (Somniosus microcephalus) conservé par fermentation souterraine, puis séchage. La première opération permettant aussi d’évacuer l’urée et les toxines contenues dans la chair. Les Islandais servent cela en dés, à l’apéritif par exemple. Spécial, mais pas impossible. On peut trouver, disons, trash certains aspects de la cuisine traditionnelle islandaise. On peut aussi admirer, par-dessus les effets de sensibilité, l’ingéniosité mise à tirer tout le parti possible des ressources disponibles. S’il n’est pas la seule, le mouton est la viande n° 1. Il était habituel de la sécher. Et on ne perdait rien de l’animal, comme en témoignent les préparations svid (têtes de mouton grillées et bouillies), slátur (à base d’entrailles), súrsadir hrútspungar (testicules de mouton cuits dans leur jus et macérés dans le lait aigre). Hangikjöt est fait de mouton fumé (ou d’agneau) bouilli, servi avec des pommes de terre, une sauce béchamel et du pain noir de seigle (rugbraud). Tous les ans, quelques rennes sont prélevés, dont la viande est un luxe. Autrefois, le phoque et la baleine de Minke étaient des prises de rencontre bienvenues. Et consommées séance tenante. La chasse commerciale à la baleine a dépendu de l’état de la flotte et du contexte international. Interdiction, moratoire, autorisation. Aujourd’hui, elle est possible. Les macareux, ou lundì en islandais, passent encore régulièrement à la casserole. Fumés souvent. Vieux supplétifs alimentaires, dont les Islandais ont toujours le goût. Les plats anciens sont, en hiver, réunis dans le thorramatur, qui est aussi une occasion de faire la revue des modes de conservation d’avant. Si les Islandais sont attachés à leurs plats de tradition, l’évolution des techniques agricoles, l’augmentation des échanges et la prospérité de l’île mettent à leur disposition de très nombreux ingrédients. Et l’ordinaire ressemble désormais à ce qu’il est dans tous les pays développés. Les légumes notamment ont pris toute leur place ; on n’en est plus réduit aux seuls rutabagas, navets et choux. Idem pour les fruits, même si les baies locales sont bien entendu toujours ramassées. Un qui n’a pas attendu la mondialisation pour s’imposer, c’est le skyr, fromage blanc à fermentation lactique. Au cours de l’histoire, les variations climatiques et les aléas du commerce ont fait des céréales des denrées à éclipses – orge et avoine à l’origine, blé noir. Désormais, ce problème étant réglé, le pain est régulier. Au final, la cuisine islandaise est l’expression de conditions rudes ; les négociants danois ont eu sur elle, au XIXe siècle, un impact notable ; le XXe siècle a procuré la variété. De nos jours, les chefs islandais tirent parti d’une histoire, d’un terroir et d’ingrédients uniques. Ils participent au mouvement de la nouvelle cuisine nordique, avec un ton propre, qui transforme les anciennes contraintes en tremplins créatifs. Et les Islandais mangent aussi des plats qui ne font pas peur, comme kjötsúpa (soupe d’agneau aux légumes), plokkfiskur (gratin de poisson et de pommes de terre), vínarterta (un gâteau aux prunes séchées, que les insulaires ont trouvé dans un livre de recettes danois et que certains d’entre eux ont diffusé en Amérique).

 

Street-food : les Islandais sont de fervents consommateurs de hot-dogs (pylsur au pluriel). Si cela vous semble néanmoins un peu commun, vous pouvez essayer de trouver súrsadir hrútspunga, les joyeuses de bélier à l’acide lactique. Nettement plus exotique. Nonobstant, les hot-dogs sont très bons. Hardfiskur est le poisson séché. On le mange comme ça sur le pouce, ou beurré : longtemps, les céréales ont été onéreuses et, par voie de conséquence, le pain n’était pas accessible à tous. Le poisson séché en tenait lieu, en quelque sorte. Laufabraud est un pain – pour le coup – plat et frit, décoré de motifs géométriques. Avec fiskisúpa, la soupe de poisson à la crème, c’est une bénédiction les jours froids. Kleinur est disponible un peu partout. C’est un petit beignet qui accompagne très bien le chocolat chaud. 

Boissons

L’eau est potable partout, et d’excellente qualité et saveur. Elle passe pour l’une des plus pures au monde. Sur une telle base, il serait ballot de ne pas réussir à brasser de bonnes bières. La microbrasserie islandaise est inventive. Pourtant, la boisson nationale est sans doute le café, pour lequel les Islandais se sont pris de passion. Brennivín est une eau-de-vie de pommes de terre aromatisé au carvi. Elle accompagne le svid ou le hákarl. Avec la boisson chocolatée Kókómjólk, l’industrie laitière fournit aux Islandais du plaisir régressif en pack.

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