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Mexique

3 voyages pour 3 visages du Mexique

Publié 25 févr. 2015

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Entre la route de l’indépendance et ses « pueblos mágicos », la gastronomie de Oaxaca et la jungle du Chiapas, le désert et les lagunes de Baja California : découvrez trois voyages pour trois visages du Mexique.

 

Mexique central : la route de l’indépendance

Mexico DF, n’est plus qu’un brumeux souvenir dans le rétroviseur. Après s’être enfin extirpé du serpent d’autoroutes, cap au nord, vers les bastions de l’indépendance mexicaine, allumée il y a deux siècles par le prête d’une petite commune de l’état de Guanajuato, Miguel Hidalgo. Un cri lancé depuis sa paroisse qui retentira dans l’histoire du Mexique. Dans l’habitacle résonne celui des Tigres del Norte, groupe de musique norteña célèbre pour ses narco corridos. L’écho d’une autre bataille.

 

Autoroute au Mexisur

©Olivier Romano

 

Arrivée par sur les hauteurs de San Miguel de Allende. La ville coloniale récemment classée Patrimoine de l’Humanité, étale avec nonchalance ses trésors baroques et néogothiques. Fin d’après-midi sur El Jardin, centre névralgique de la ville face à l’imposante cathédrale rose pastel. Derrière les vapeurs de tamales échappées d‘un kiosque ambulant, des visages de tout âge. Sous les arbres : regards et sourires, guitare et échiquiers, baisers à la volée. Après un cafecito sous les arcades, petits cadeaux rue Relox et empenadas de frutas : San Miguel a un tendre cœur qui bât. Jusqu’à tard dans la nuit. La sérénade des mariachis, qui ici n’a rien de factice, porte jusqu’aux toits, où bars et restaurants, cocktails élaborés, gringos expatriés et DJ en plein mix electro surplombent les dômes ocre de la ville.

Homme dans les rues de San Miguel de Allende

©Olivier Romano

Le lendemain, petit détour par l’ancien village minier de Mineral de Pozos. Entre ses façades à la chaux et ses rues désertes, le temps s’est arrêté. La sieste du chat, à peine troublée par le passage d’un break déglingué battant au porte-voix le rappel des prochaines élections locales. Dolores Hidalgo, ne semble pas plus impressionnée par ses rares visiteurs étrangers. Comme si l’appel du prêtre Miguel résonnait encore, l’identité mexicaine s’affiche à chaque coin de rue. Moustaches fières et regards discrets sous le chapeau.

Façade de Mineral de Pozos

©Olivier Romano

Samedi soir ordinaire à Guanajuato. Le centre historique bourdonne. Devant des terrasses bondées, les groupes de mariachis s’échauffent. À deux pas, la section musique de l’université, en costume d’époque, bat le rappel de la callejoneada, une déambulation musicale à travers les ruelles étroites de cette ville clef de l’indépendance. Passage par le callejòn del beso, si étroit que les amours interdits s’y embrassaient d’un balcon à l’autre. Puis vient l’Alhóndiga de Granaditas, forteresse dans laquelle les troupes espagnoles trouvèrent refuge avant d’être défaites par Hidalgo, Allende, Aldama, Jiménez, qui plus tard y laisseront leurs têtes. Auraient-ils mieux fait de rester à l’hacienda Sepulveda ? Cette ferme tranquille, plantée au milieu des terres fertiles du Jalisco, qui servit d’étape aux indépendantistes, est aujourd’hui un véritable havre de paix conciliant histoire et confort. À l’ombre des arbres centenaires, dans la fraîcheur d’une piscine sous les vieilles arches de pierre, après une chevauchée et un spa résurrecteur, la dernière étape se dessine. Passés les champs d’agaves bleus de Tequila, la route plongera vers le Pacifique, vers un autre Mexique.

 

OAXACA-CHIAPAS : AU CŒUR DE LA MESOAMERIQUE

« Chapulines ! Tlayudas ! Queso ! Mole Negro ! » : l’invitation à goûter sauterelles grillées, tortillas géantes, fromage fondu et molé, cette sauce mariant épices et cacao du Pacifique (à 1h de vol seulement), rythme la traversée du marché du 20 de Noviembre. Le nez suit le parfum suave des mangues, celui citronné du copal et des herbes fraîches. Bienvenue à Oaxaca, capitale de l’état homonyme, blottie sur le flanc de la Sierra Madre del Sur. Ses variétés culinaires rejoignent l’immense diversité culturelle de la région qui réunit des sites archéologiques majeurs dont Monte Alban, berceau de la civilisation zapotèque, une architecture coloniale classée par l’UNESCO et des traditions indiennes encore très vivantes, comme le rappelle chaque jour le marché d’un village mixtèque ou zapotèque à travers poteries et tissages caractéristiques. Passage au pied du doyen végétal du Mexique, à Santa Maria el Tule. Un ahuehuete bi-millénaire qui a sans doute bien des choses à raconter. On tend l’oreille, un verre de mezcal tourbé en main. La complainte d’un homme s’échappe du bar. Accompagné de trois mariachis, il hurle un amour perdu, avec une fatalité joyeuse. Le voyage reprend. Un serpent d’asphalte grimpe à travers les cactus candélabres. S’ouvrent alors les portes du Chiapas.

Restaurant à Oaxaca

©Kevin Trageser/REDUX-REA

Au cœur d’une vallée fertile entourée de hauts plateaux, San Cristóbal de las Casas veille sur un vaste héritage maya entouré d’une forteresse végétale. Après un déjeuner biologique, randonnée à cheval jusqu’au village tzozile de Zinacantan ou navigation sur le rio Chiapa à travers le canyon de Sumidero. Les larmes mayas, gigantesques cascades, coulent à flot, rappelant qu’ici les guerriers préféraient se jeter dans le vide que de se soumettre aux conquistadors. Demain, l’exploration reprendra vers Palenque, l’un des grands témoins de cette civilisation, subitement abandonnés hier, aujourd’hui pris d’assaut par les visiteurs. On choisira donc d’arriver à l’aube, lorsque les cris des singes réveillent la jungle, avant de filer vers le Yucatán et ses autres trésors.

 

BAJA CALIFORNIA : MERVEILLES ET MER VERMEILLE

Bercé par la brise caressant le Malecón, attablé devant un divin taco de camarones : difficile d’imaginer que l’on puisse quitter une telle tranquillité. Pourtant, lorsqu’ils débarquent à la Paz en 1535, Hernán Cortés et ses hommes qui s’attendent à trouver une terre fertile peuplée d’Amazones et croulant sous les perles, déchantent devant un désert hérissé de cactus cardons et une virulente résistance indienne. Les Espagnols oublieront donc les lieux pendant près de deux siècles avant d’y installer la première mission jésuite. Aujourd’hui, impossible de résister à la douceur de ce petit port bordé par la mer de Cortés. Ce golfe précieux (également appelée Mer Vermeille) se partage la péninsule avec le Pacifique. « L’aquarium du monde » selon un explorateur plus pacifiste, le commandant Cousteau. Marlin, tortue, raie-manta, rorqual, requin-baleine… 36 espèces de mammifères marins y cohabitent et se rencontrent en masque-tuba. À bord d’une lancha, on se presse donc vers Espíritu Santo, l’île biosphère. Puis plus au nord, sur Los Islotes pour une baignade auprès des otaries avant de glisser en kayak sur la baie de Bahia Balandra, belle comme un mirage.

Plage de La Paz au Mexique

©Getty Images

Cap au sud, direction Todos Santos sur la côte Pacifique. Au pied de la Sierra de la Laguna s’ouvrent d’immenses anses, typiques de Californie. Des plages infinies sur lesquelles se posent les vautours. La rencontre du désert et de l’océan qui offrent, comme le dit Kino, pêcheur local de La Perle de Steinbeck : « la précision aiguë et la nébulosité d’un rêve. » Un rêve ponctué d’une légende musicale, l’hôtel California, et prolongé face aux vagues gigantesques, dans le jardin onirique de la Poza. Réveil brutal à Cabo San Lucas. Croisette américaine, connue pour ses spring breaks, mais aussi son arche naturelle, point de rencontre du Pacifique et de la Mer de Cortés. Un transfert rapide en bateau-taxi sur la playadeldivorcio (juste après celle bondée de l’Amor) permet de retrouver la tranquillité. Remontée sur Los Cabos ponctuée d’hôtels cinématographiques et sessions initiatiques au surf et au yoga. Cette boucle estivale s’achève au bout d’une piste sableuse par un plongeon sur la barrière de corail de Cabo Pulmo. L’hiver, lui, permettra d’explorer le nord et ses missions, à cheval ou en 4x4 selon les goûts, et d’observer les baleines qui s’ébattent sur la côte Pacifique.

« Passés les champs d’agaves bleus de Tequila, la route plongera vers le Pacifique, vers un autre Mexique. »

 

LES BONNES RAISONS D’AIMER LE MEXIQUE

« La complainte d’un homme s’échappe du bar. Accompagné de trois mariachis, il hurle un amour perdu, avec une fatalité joyeuse. »

 

> Les Petit + Voyageurs

Guadalajara, deuxième ville du pays et pôle économique de l’ouest n’invite guère à flâner. En revanche, après un passage rapide au pied de la cathédrale et du palais du gouvernement et sa façade churrigueresque on file allègrement vers la municipalité hier voisine aujourd’hui absorbée de Tlaquepaque. Soudain le rythme ralenti, le brouhaha s’efface et les sourires s’agrandissent. Une ambiance de pueblo paisible flotte d’un atelier à l’autre. Ici en effet, on travaille le cuir, le métal, les pierres et la terre glaise (à l’origine du nom) qui iront fournir les grands marchés de la région. Au côté d’un accompagnateur francophone, on jette un œil discret au travail de ses petites mains sous le regard amusé des écoliers en uniforme. Une complainte mariachi s’échappe d’un bar. Le Mexique en coulisses.

Musiciens de Tlaquepaque

©Olivier Romano

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