Publié 17 avr. 2020
Temps de lecture
Ville du Moyen Age et du Seicento baroque quand la réputation de l’Italie est bâtie sur la Renaissance, Bologne n’apparaît pas sur les cartes touristiques. Pourtant, gourmande et cultivée, artiste et industrieuse, bourgeoise et progressiste, la « cité des idées » est régulièrement classée en tête du classement des villes où il est le plus agréable de vivre. Alors, on y va ! Nos incontournables pour une journée de visite à Bologne, la rouge, la grasse, la savante.
09h00
Bologne est réputée pour ses tours – sur la centaine qu’elle comptait entre le XIème et le XIIIème siècle, une vingtaine ont résisté au temps et aux catastrophes naturelles. Edifiée entre 1109 et 1119, haute de 97 mètres, la tour Asinelli est le plus haut édifice de la ville. On gravit ses 498 marches pour se hisser au sommet, là-haut, une vue à 180° sur les toits de tuiles de terre cuite, qui, avec l’ancrage politique à gauche, donnent à Bologne son surnom de la rossa, « la rouge ».
Source : Instagram
10h00
L’Emilie-Romagne est terre de gastronomie : parmesan, prosciutto di Parma, vinaigre balsamique de Modène, … Bologne, la grassa, « la grasse » – en est l’épicentre, réputée pour son excellente cuisine, l’une des meilleures du pays ; on aime y faire bonne chère. Dans le quartier piéton du Quadrilatero, au Mercato di Mezzo, marché historique, récemment revisité et modernisé, on craque devant les étals de charcuterie : salamis, mortadelles et jambons. Nos préférés : jambon de parme fondant ou culatello di Zibello.
Comune di Bologna
11h00
Dante, Copernic, Pétrarque ou plus récemment Pier Paolo Pasolini y ont vécu, Bologne, la dotta – « la savante » – héberge la première université laïque du monde occidental. Les enseignements passés ont laissé des traces. Le palazzo de l’Archiginnasio, séparé de la Piazza Magiore par la basilique San Petronio, est incontournable, on y visite le théâtre anatomique autrefois dédié aux dissections, et la salle de lecture de la bibliothèque municipale, de toute beauté. Et si on a des envies d’échappées culturelles plus contemporaines, on court au Mast (Manufacture des arts, expérimentation et technologie) : fondation, auditorium et musée, avec 400 m² de salles d’exposition, c’est la porte d’entrée dans le XXIème siècle d’une ville juchée sur 2500 ans d’histoire.
ilolab/stock.adobe.com
13h00
Les spaghettis bolognaises, ça n’existe pas – et surtout pas à Bologne. Cette recette prétendument emblématique est une imposture. Aberration géographique d’abord : les spaghettis sont des pâtes originaires du sud de l’Italie, et dans les régions riches du nord de l’Italie, les pâtes sont fraîches. Aberration culinaire, ensuite. Le ragu épais, crémeux est fait pour accompagner des pâtes à l’oeuf, tagliatelles ou lasagnes, tendres et accueillantes pour la sauce – quand les spaghettis sont destinées aux sauces légères, aux fruits de mer. La vrai al ragu se compose de bœuf, chair à saucisses, pancetta, oignons, céleri, carotte, purée de tomates, vin rouge et lait. Goûtez aux excellentes tagliatelles al ragu, donc, et fuyez les établissements qui affichent à leur carte des bolognaises – ce sont à coup sûr des attrape-touristes.
14h00
La glace italienne, par contre, ce n’est pas une légende. Bologne est aussi réputée pour ses crèmes glacées – douceur des parfums, équilibre des ingrédients – et la ville regorge de glaciers, « gelateria » en V-O. Il y en a tellement que ce n’est pas facile de choisir. La plus réputée, la gelateria Stefino (Via S. Vitale, 37), propose des glaces bio, locavores, équitables, du granité de citron, à la crème glacé pistache au wasabi en passant par le xxx de café ou plus simplement, au café, souligné de noisettes entières : décadent. En vacances en famille, les enfants adorent !
Source : Instagram
15h00
De palais médiéval en basilique gothique, le coeur de la ville se déploie autour d’un vaste ensemble ouvert, qui abonde de bâtiments et monuments splendides, de la piazza Maggiore à la piazza del Nettuno – qui doit son nom à la fontaine monumentale représentant Neptune. La cathédrale San Pietro est majestueuse, et dans les ruelles autour de la piazza Santo Stefano bordée d’arcades, une ambiance de village. On se perd de cloître en cloître dans les Sette Chiese, « sept églises », extraordinaire complexe composé d’un ensemble d’édifices qui datent du Vème au XIIIème siècle – églises, chapelles et cours.
Enrico Della Pietra/stock.adobe.com
16h00
« Quand Fiat éternue, c’est toute l’Italie qui s’enrhume » dit l’adage. C’est dire l’importance de l’industrie automobile dans la péninsule. Ferrari, Bugatti, Ducati, Maserati, … la région de Bologne est le berceau de grandes marques automobiles. Une légende racontée à l’usine Lamborghini, où les anciens modèles aux créations les plus récentes sont exposés.
18h00
L’ascension au Santuario Madonna di San Luca, église rouge qui domine la ville – on la rejoint par une belle promenade qui transporte jusqu’à la campagne bolonaise et fait passer sous un portique de 666 arches. On y admire le portrait de la Vierge qui aurait été peint par saint Luc lui-même, puis poursuivre jusqu’au parc della Chiusa, qui longe le fleuve Reno.
Source : Instagram
20h00
Aperitivo ! On sacrifie à la tradition milanaise, de rigueur ici comme dans toutes les grandes villes du nord de l’Italie : planche ou tapas à volonté. Et c’est encore meilleur au sein d’une ancienne église – le Cafe Le Stanze (Via del Borgo di S. Pietro, 1), au coeur du quartier étudiant est installé dans l’ancienne chapelle de la famille Bentivoglio, édifiée au XVIème siècle. On adore les fresques d’époque, des murs au plafond !
Source : Instagram
21h00
La cinémathèque Cinecita di Bologna restaure et archive les films du monde entier (elle a offert une seconde jeunesse au Nosferatu de Murnau, à quelques Fritz Lang et à tous les Chaplin) et programme des rétrospectives. On se fait une toile au cinéma Lumière, avant d’aller boire un verre dans un des bars alentour, peuplés d’étudiants cinéphiles.
Par
MARION OSMONT
Photographie de couverture : F8studio/stock.adobe.com
Pour mener en Italie la véritable Dolce Vita, mieux vaut savoir où aller et à quel moment y aller. Parce que Rome et le Colisée, parce que la volupté de Florence au bord de l’Arno, parce que les Pouilles et leurs terroirs merveilleux, parce que Venise l’éternelle, parce que Naples et son esprit rebelle, parce que la lumière de Palerme… Parce que la botte a le vent en poupe et l’aura certainement toujours, mieux vaut savoir par quel bout la prendre, où dormir et quoi faire. Grâce à notre connaissance poussée du pays et à notre large palette de services ici et là-bas, vous découvrez l’Italie aussi loin des foules et aussi près de vos rêves que possible.
Faites créer votre voyageConseils pratiques, témoignages et inspirations pour bien préparer son voyage
Le Corbusier les qualifiait de « plus belle architecture du monde », leurs sommets déchiquetés brillent de blanc le jour et rosissent au crépuscule. Dans le nord de l’Italie,
15 mai 2025 - Italie
Les lignes des palais, des cathédrales et des couvents, les fresques de Paolo Uccello. Les courbes de Botticelli, les silhouettes effilées des cyprès, le
20 décembre 2024 - Italie
Débordante de vie, d’histoire et de tragédies, cette ville-volcan entourée d’îles idylliques se dévore comme un bon roman. On lui préfère parfois Rome,
16 octobre 2024 - Italie
Voyager en toute liberté selon ses envies,
ses idées, ses passions
250 conseillers spécialisés par pays et par régions : Amoureux du beau jamais à court d’idées, ils vous inspirent et créent un voyage ultra-personnalisé : étapes, hébergements, ateliers, rencontres…
À votre écoute : conseiller dédié, conciergerie francophone, assistance 24h/24, nos équipes vous suivent et adaptent en temps réel, pour un voyage à la fois libre et bien accompagné.
En famille, à deux, à dix, en road trip, en train, en bateau, en week-end, en tour du monde... : des voyages personnalisables à l’envi, bordés de services malins, pour voyager avec toujours plus de fluidité.